Fonds d’Appui aux Initiatives Economiques des Jeunes (FAIEJ), Lomé
Entretien avec M.Jean Gaspard KOMINA qui a travaillé dans un cabinet de conseil, notamment comme formateur, représentant du FAIEJ, M. Daniel et Mme Claire, juriste. Le but de la FAIEJ est d’accroître l’employabilité des jeunes, donc la confiance en eux. Pour M. KOMINA, la qualification métier est importante : au début de son activité, le jeune entrepreneur doit tout faire ! Le Bureau International du Travail offre des outils de formation qui permettent de mettre la main à la pâte plutôt que de rester au niveau théorique ; et des formations pratiques existent pour transformer les produits agricoles. En sortant du bureau, nous découvrons une machine à fabriquer des pavés à partir de sacs plastiques recyclés : il s’agirait d’un premier prototype, plusieurs jeunes sont envoyés en formation pour apprendre à fabriquer d’autres exemplaires. D’après M. KOMINA, la FAIEJ a une base de données de 6’000 jeunes (qui semble accessible). Des experts étrangers sont mandatés par le FAIEJ pour des interventions d’appoint sur des thématiques spécifiques. Des possibilités existent pour financer le voyage de ces experts par l’ONG Exchange. De plus, nous pourrions bénéficier d’un appui du gouvernement pour payer moins de taxes lors de l’envoi d’équipement vers le Togo.
Maison de l’Entrepreneuriat de Lomé (MEL)
Nous étions reçus par M. Paul Atsou ADOKOU représentant de la Mairie de Lomé, et pour le MEL, Mme. Ouro-Djobo Rafiétou TAIROU, Mme. Pielénam TAKOUGNADI juriste, M. Koami EDOH, enseignant, et Mme. Kossia TENOU, secrétaire. La MEL, située sur le campus de l’université, est une émanation de la ville de Lomé, de l’Université et de la Chambre de commerce qui ont signé un protocole d’accord en 2011. Ses principaux organes sont le Conseil, le Directoire, le Conseil des conseillers, le Comité des programmes. La MEL organise surtout de la formation, aussi à la carte en collaboration avec la coopération française (formation de créateurs/développeurs d’entreprises, formations en Master dans l’entrepreneuriat en partenariat avec la HEC de Paris). La MEL rencontre des difficultés d’ordre financier, car les partenaires qui l’ont fondée, n’ont pas de budget pour réaliser les projets d’où la nécessité pour cette institution de s’autofinancer devient indispensable. Elle bénéficie du soutien financier de La FAIEJ. Nous leur posons la question de savoir si notre projet ne sera pas un concurrent pour leur la MEL? Ses représentants estiment qu’il n’y a pas concurrence entre notre projet et leurs activités ; notre action doit être saluée et soutenue. L’ANPE a mené une étude sur les centres d’incubation pour jeunes entreprises. Les médecins, les juristes pourraient créer de la valeur. Il nous conseil de faire du concret, travailler à la base et viser aussi les collèges. FAIEJ et MEL sont ouverts à des collaborations.
Lycée d’Adéta à 3 km de Tsiko
Notre entretien a eu lieu avec le proviseurM. EDE Mensah, accompagné du senseur M. AKAKPO et du professeur de physique, M. GAVOR. Le Lycée compte 1’180 élèves, 24 enseignants, 7 personnes pour l’administration, 15 salles, 4 bâtiments, 110 élèves par classe. Les Sujets abordés,un manuel scolaire pour dix élèves, pas de bibliothèque, pas d’informatique (un seul ordinateur chez la secrétaire du proviseur). Les cours sont souvent perturbés par des grèves du personnel enseignant (1 à 2 mois/ an). Selon le proviseur et son staff, le lycée d’Adéta rencontre des difficultés qui perturbent l’organisation des cours et des devoirs et font baisser le niveau des élèves: manque d’outils didactiques, d’enseignants, et d’autres moyens ou soutien à la formation. Ce manque fait que seules deux interrogations (devoirs surveillés) sont organisées sur l’année. Pour pallier au manque d’enseignants, des universitaires sont engagés ; ceux-ci manquent toutefois d’expérience, de pédagogie et de formations pratiques. Sur le site du lycée, un bâtiment inachevé est envahi par les herbes. Comme il devrait être opérationnel pour la rentrée de septembre 2015, le comité des parents d’élèves organise la main d’œuvre. Avec le nombre élevé des lycées au Togo (environ 350 lycées publics sans comptés les lycées privés, et 30’000 candidats au bac), ils estiment que l’adaptation ou le changement des programmes sont lourds à réaliser. Ils accueille positivement notre projet, avec une opportunité concrète : mise à disposition de la salle de laboratoire de physique pour accueillir des ordinateurs ; le proviseur a la compétence pour organiser des cours complémentaires.